Madame Françoise Hetto-Gaasch à la 57e session de la Commission des Nations Unies sur le statut de la femme

Dans le cadre de la 57ème session de la Commission de la condition de la femme des Nations unies (ONU), Madame Françoise Hetto-Gaasch, ministre de l’Egalité des chances, est en déplacement à New York du 3 au 7 mars 2013.

Chaque année, des représentant(e)s des Etats Membres se réunissent au Siège des Nations Unies à New York pour évaluer les progrès accomplis au niveau de l’égalité des sexes, identifier les défis, établir des normes mondiales et élaborer des politiques concrètes pour promouvoir l’égalité des sexes et la promotion des femmes à travers le monde.

La session 2013 s'est focalisée sur les domaines clés suivants :

  • Thème prioritaire : L’élimination et la prévention de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles
  •  Thème examiné : Le partage égal des responsabilités entre les femmes et les hommes, y compris les soins donnés dans le contexte du VIH/sida

Au cours d’une table-ronde de haut niveau sur les politiques de prévention des violences faites aux femmes, la ministre a présenté comme exemples luxembourgeois de bonnes pratiques notamment la législation sur la violence domestique, les campagnes de sensibilisation à l’attention du grand public, le dialogue sur le sujet avec les jeunes en insistant sur le fait que tout comportement violent est intolérable et la collecte de données fiables et l’analyse des causes de la violence domestique afin de cibler au mieux les politiques de prévention.

 Madame Hetto-Gaasch a ensuite participé à la concertation de haut niveau des ministres francophones en vue d’harmoniser les points de vue et de dégager une position commune sur la problématique de la mise en œuvre des engagements pris.

Dans son discours, elle a rappelé que la Francophonie forme un cadre approprié pour traiter des questions de la promotion de la femme. Elle a fait référence à la tenue à Luxembourg, il y a treize ans, de la Conférence des Femmes de la Francophonie sur le thème de « Femmes, pouvoirs et développement » et la déclaration finale que y a été adoptée. Dans cette déclaration, les Etats membres de la Francophonie ont souligné leur volonté commune de garantir aux femmes une citoyenneté partagée, entière et active dans nos sociétés et ont reconnu par la même occasion la contribution positive que l’Organisation internationale de la Francophonie pouvait y apporter.

 Par l’adoption, en date du 4 mars 2012, du Plan d’action francophone sur les violences faites aux femmes et aux filles, les Etats et gouvernements membres de la Francophonie affirment leur volonté d’améliorer les plans de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.

Ce mardi 5 mars, Madame Hetto-Gaasch a tenu un discours devant l’Assemblée plénière de la CSW et a assisté à un table-ronde de haut niveau sur la violence faite aux femmes.

Au cours d’un événement organisé par la Commission européenne, la ministre a présenté la législation luxembourgeoise en matière de violence domestique.

De même, elle était présente à un petit-déjeuner/débat organisé par la Turquie et la Belgique sur les pratiques néfastes contres les femmes et les filles.

La violence à l’égard des femmes, le thème prioritaire de la 57ème session de la CSW de cette année, a de multiples visages.

Deux d’entre eux, à savoir les mutilations génitales féminines et les crimes d’honneur ont été thématisés lors de cet événement par le biais d’un échange de bonnes pratiques sur les stratégies les plus efficaces pour mettre fin à ces formes de violation des droits de l’Homme.

Les pratiques néfastes conduisent en effet à une déstabilisation des jeunes filles et des femmes tout au long de leur vie, freinent, voire empêchent, leur développement, leur éducation, leurs chances professionnelles et ont une incidence négative sur leur état de santé et leur bien-être.

 La ministre de l’Egalité des chances a ensuite rencontré Madame Bibiana Aido Alamgro, ancienne ministre espagnole de l’Egalité des chances ayant pris des responsablités à UNO.Femmes, l’entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

Au cours d’un échange de vues sur leurs travaux respectifs, elles se sont accordées à dire que les politiques d’égalité et, en particulier, les efforts de lutte pour l’éradication des violences faites aux filles et aux femmes ne seront couronnées de succès que sous condition de mettre en pratique sans délai et de manière rigoureuse le cadre normatif existant.

En fin de matinée du mardi 5 mars, Madame Hetto-Gaasch s’est adressé à l’assemblée plénière de la CSW en condamnant toutes les violences faites aux femmes et aux filles comme une violation flagrante des droits de l’Homme.

Madame Hetto-Gaasch a également été reçue par Madame Zainab Bangura, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit. Madame Bangura a informé la délégation luxembourgeoise sur les priorités de sa mission et a remercié le Luxembourg pour son engagement ferme dans ce dossier.

La ministre de l’Egalité des chances a finalement présenté la législation luxembourgeoise sur la violence domestique au cours d’un « side-event » organisé par la Commission européenne sur les stratégies de prévention de la violence à l’égard des femmes. Dans ce contexte, elle a notamment mis l’accent sur la nécessaire collaboration de tous les acteurs concernés et a mentionné comme bonne pratique nationale les travaux effectués par le Comité des professionnels de lutte contre la violence.

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